|

Le deuil animalier

Par Anny Kirouac • 26 avril 2016

La relation humain-animal

Que ce soit à cause d’une maladie, d’un accident mortel ou d’un incident subit, la perte d’un animal est une période très difficile. Nos animaux sont une partie intégrante de notre quotidien et nous apportent beaucoup de chaleur.

Le deuil se vit différemment pour chaque personne et n’aura pas la même signification dépendamment de l’âge de la personne en deuil et de la relation qu’elle entretenait avec son animal.  Malheureusement, il arrive souvent dans notre société que la mort d’un animal soit banalisée. Il n’est pas toujours bien vu par notre entourage de ressentir de la peine après le décès de son compagnon.  Lors de votre deuil,  entourez-vous de personnes qui ont de l’écoute et qui pourront vous réconforter.

Les étapes du deuil

Le deuil d’un animal est très semblable au deuil d’un humain.  Même si certains trouvent aberrant de comparer la peine ressentie après la perte d’un être proche et d’un animal, les étapes du deuil sont pratiquement les mêmes, soit : le déni, les émotions, l’acceptation et le réinvestissement.

1)      Le déni

Suite au décès de notre animal, il est souvent difficile de croire qu’il ne fera plus partie de notre vie.  Certaines personnes ne peuvent se résilier à la perte de leur animal. Cette étape peut durer de quelques minutes à quelques années.

2)      Les émotions

Une fois que la négation est passée, plusieurs émotions vont refaire surface. Nous en identifions trois en particulier : la peine, la colère et la culpabilité. Plusieurs personnes vont être en colère contre le vétérinaire de ne pas avoir sauvé leur animal, en colère contre leur conjoint d’avoir laissé le chat sortir à l’extérieur, se sentir coupable de ne pas avoir apporté l’animal plus tôt chez le vétérinaire, etc.  Encore une fois, chaque personne vivra ses émotions de façon différente, avec plus ou moins d’intensité, de courte ou de longue durée.

3)      L’acceptation

Malgré que la douleur soit toujours présente, cette étape permet de réaliser que l’animal ne reviendra pas et que rien n’aurait pu changer son sort. C’est un retour à la réalité et c’est souvent à cette étape que l’on songe à adopter un autre animal.

4)      Le réinvestissement

Le propriétaire est prêt à s’investir émotionnellement auprès d’un autre animal. Malheureusement, cette étape se fait souvent trop rapidement, et les gens se procurent un animal avant même d’avoir fait le deuil complet du dernier. Les risques de se lancer rapidement dans une autre adoption est d’espérer retrouver les mêmes caractéristique de l’animal que l’on a perdu, chez le nouveau compagnon. Cela amène souvent de la déception.

Le deuil et les enfants

Pour ce qui est des enfants, la règle d’or est de ne pas leur mentir. Il faut éviter de dire que l’animal a été perdu ou que vous l’avez donné à quelqu’un. Il est possible que cela soit le premier deuil que l’enfant ait à vivre, et il important de le guider dans ses émotions. Encore une fois, la discussion est un bon moyen de connaître les sentiments de votre enfant.

La compassion

Les sentiments ressentis sont tout à fait naturels et doivent être exprimés. Le deuil n’est jamais vécu de la même façon par chacun et il faut être compréhensif. Il est important de ne pas juger une personne vivant une grosse peine face à la perte de son animal, car l’importance de ce dernier dans une vie peut être beaucoup plus importante que l’on croyait. Comme dans tout deuil, le temps et le soutien de son entourage contribuent à guérir la blessure relationnelle qu’est un deuil.

Si vous désirez en connaître plus sur le deuil animalier, nous vous suggérons le livre de France Carlos, le Deuil Animalier.  Pour ce qui est des enfants, de nombreux livres existent pour expliquer la mort aux tout petits.

Partagez

Autres articles